Budget 2026 : le gouvernement réduit de 6,9 millions d’euros la dotation publique au CNM

Le Centre national de la musique (CNM) est situé dans le 13ème arrondissement de Paris.
Enjeu majeur de la filière, le budget du Centre national de la musique pour l’année 2026 va être impacté par le Projet de loi de finances. Le gouvernement prévoit ainsi de réduire la dotation publique versée à l’établissement à 20 millions d’euros, contre 26,9 millions précédemment. Pour compenser l’impact de cette baisse, les plafonds des taxes sur la billetterie et le streaming musical seraient relevés, avec 8 millions de recettes supplémentaires attendues.
De nouvelles recettes ?
Ensemble, ces deux taxes devraient produire un rendement de 79 millions d’euros l’année prochaine selon les prévisions du gouvernement : 58 millions d’euros pour la billetterie et 21 millions d’euros pour le streaming musical.
En relevant leurs plafonds respectifs, qui fixent le montant au-delà duquel les recettes ne sont plus affectées au financement de la filière musicale, il espère contribuer à hauteur de 8 millions d’euros au financement du Centre national de la musique.
Plus tôt ce jeudi, lors d’une rencontre avec les acteurs de l’industrie musicale dans le cadre du MaMA, le président de ce dernier, Jean-Baptiste Gourdin, a appelé la ministre de la Culture à « plaider pour des plafonds plus élevés, voire un déplafonnement complet ».
Parallèlement à cette mesure, Bercy prévoit de réduire ses frais de recouvrement sur les deux taxes, passant de 4% à 2,5%. Cependant, les recettes de ces dernières ne seraient pas affectées de la même manière que la dotation publique, notamment du fait du programme de droit de tirage.
Accès aux données fiscales
De son côté, la ministre de la Culture Rachida Dati, a admis que ces rehaussements de plafond étaient « susceptibles d’être insuffisants sur le long terme ». Elle indique également avoir œuvré pour que le Centre national de la musique dispose d’un accès aux données fiscales des plateformes visées par la taxe sur le streaming musical, mais ne l’ayant pas payée.
Les Échos révélaient ainsi en décembre 2024 que Meta, Snap et TikTok, entrant toutes dans son champ d’application, s’étaient abstenues de la régler. Le montant collecté l’année dernière n’était ainsi que de 9,43 millions d’euros, contre 15 millions attendus.
La ministre de la Culture précise également que plusieurs dispositifs de soutien à la filière seront maintenus en 2026, en particulier les différents dispositifs de crédit d’impôt et le FONPEPS.